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Jeunes du clans Kellas, regroupez-vous autour de moi pour écouter une nouvelle histoire contant la vie de notre peuple, vous aurez largement le temps de jouer avec des pelotes de laine avant que l’orbe jaune ne se couche. L’histoire du jour va vous conter la manière dont nous avons évolué, aidé par les Grandes Tempêtes, du stade d’animal de compagnie et d’assistant des Sansfourrures à la perfection de notre forme actuelle. En tant que futurs dirigeants de notre clan, souvenez-vous que ceux qui ne connaissent pas leur passé ne comprendront jamais véritablement l’avenir, ainsi veuillez-vous asseoir et apprenez de ce conte.

Lors de l’arrivée des tempêtes à sur ce monde, nos ancêtres n’étaient pas plus grands que des nouveaux nés, marchaient sur quatre pattes comme la nourriture. La plupart d’entre nous vivait dans la nature, d’autres cependant vivaient avec les Sansfourrures, les aidaient, les réconfortaient et malheureusement nous recevions notre nourriture de leurs mains. C’est pour cette raison que nous n’accepterons plus jamais de nourriture de la main d’un autre, c’est un signe d’asservissement.

A la façon dont la puissance des Grandes Tempêtes modifia nos terres, elle nous modifia aussi. Parmi les modifications innombrables du monde, nous avons lentement évolué en stature et intelligence. Nos esprits furent les premiers à dévoiler le changement nous éveillant aux choses dépassant le monde de la vue, de l’odeur ou des simples pensées. Malheureusement, à mesure que nous gagnions de l’intelligence, les Sansfourrure devinrent plus suspicieux à notre égard et nos intentions profondes. Les histoires longtemps répétées, nous décrivant comme des êtes maléfiques, voleur d’âmes et autres mensonges, furent acceptés comme vérité. Avec leur monde s’écroulant autour d’eux les Sansfourrures avaient besoin d’autre chose à blâmer pour ces désastres et comme nous avions aussi gagné en stature, beaucoup de Sansfourrures tournèrent leur rage contre nous. Nous étions même rejetés des décombres de leurs maisons et chassés pour le sport. Comme signe de leur soi-disant supériorité, ils portaient nos magnifiques fourrures, et peaux récupérées sur nos cadavres.

Voyant notre extinction s’approcher nous avons fait ce que n’importe quels êtres rationaux auraient fait, nous avons fui vers les profondeurs des Changing Lands (Où les tempêtes étaient les plus fortes). Beaucoup d’entre nous moururent dans ce pèlerinage et depuis ce jour jusqu’à la fin des temps, nous honoreront ceux tombés lors du voyage. Nous tenons aujourd’hui encore une Lamentation de Minuit au jour anniversaire de la fin de ce voyage.

Lorsque nous atteignirent le cœur des tempêtes, nous virent que nous étions pratiquement seuls sur des terres que nous ne reconnaissions ni de vue, ni d’odeur, et nous estimions que c’était le bon endroit pour s’arrêter et lécher nos plaies. Emplis de la puissance des tempêtes de cette zone, les altérations de nos ancêtres accélérèrent et bientôt nous nous tenions debout gagnant les griffes de l’étreinte (connu par les Sansfourrures comme les pouces opposables) ainsi qu’une intelligence encore plus grande. En seulement quelques saisons nous étions devenu les prédateurs les plus redoutés de ces terres. Nous avons chassé et tué ce dont nous avions besoin pour nous nourrir et avons mis fin à leurs souffrances, mais nous n’avons jamais chassé pour le sport, ce que faisait les Sansfourrures et que nous exécrons.

Alors que la furie des tempêtes s’abattait, notre espèce a commencé à se disséminer dans ce qu’il restait du monde. Sans la puissance des tempêtes, les Changing Lands ne correspondaient plus à des chasseurs comme nous. Malheureusement, alors que cela se produisait nous avons commencé à empiéter sur le territoire de nos anciens maîtres. L’observation des changements que nous ont apporté les tempêtes ne fit de renforcer leurs craintes et la haine à notre égard. Nous sommes rapidement tombés sous leurs coups car nous n’avions ni leurs armures, ni leurs armes, ni leur étrange magie. Encore une fois nous étions forcé de fuir et nous le fîmes en direction de nos Changing Lands. Privés d’habitation, nos mâles furent furieux contre ce qu’ils jugeaient comme de la couardise et voulurent combattre jusqu’au dernier. A cette époque cependant, les femelles étaient largement en surnombre face aux mâles de notre espèce. C’est alors que Moireach, celle dont la lignée était pure, pris en charge notre clan et notre race. Elle utilisa son intelligence, pas juste ses griffes, pour nous mener sur une nouvelle voie à travers les virages de l’avenir.

La vie fut difficile encore plusieurs saisons et usant de ruse et d’ingéniosité, nous apprirent beaucoup sur les Sansfourrures, leur magie et leurs technologies. Notre société évolua et bientôt nous serions à nouveau puissant. Moireach nous raconta le rêve qu’elle eut avant la venue des tempêtes, d’un Sansfourrure perdu dans le monde. Dans ce rêve elle vu qu’il était à la fois victime et chef, à la fois faible et puissant et que sa vie allait faire partie de nos pattes. Dans ce rêve il y avait une grande tempête et alors que la vie de cette homme était pendu à un fil, elle se réveilla. Elle nous dit d’attendre ce jour, et nous le fîmes, patiemment, calmement surveillant sans cesse les Sansfourrures, les espionnant dans les chasser, attendant ce signal.

Et c’est ainsi que le temps passa avant que, plusieurs saisons plus tard, l’une des filles de Moireach, sortit chasser ce que les Sansfourrures appellent Abominations, et que les nôtres appellent Souffrants. Cette jeunette n’avait pas convenablement exploré la zone et il se trouva que, cette simple chasse se transforma en piège. Elle était en train de se débarrasser d’une poignée d’entre eux lorsqu’elle entendu un cri venant des bois, un jeune Sansfourrure sorti des arbres et fondu sur elle comme un chasseur sur sa proie. Imaginant qu’elle était la cible, elle tourna son attention vers le Sansfourrure qui se rapprochait et frappa de son Epéegriffe dans sa direction. D’après ce que raconte la jeunette, le Sansfourrure laissa échapper un cri de surprise, esquiva le coup, roula et mis fin à la souffrance de l’un des assaillants de la fille. Il combattit ensuite vaillamment les derniers attaquants mais se retrouva à son tour submergé et proche de la mort. Notre jeunette secoua alors la tête de consternation et sauta de nouveau dans la mêlée pour sauver la vie du Sansfourrure. Ensemble ils dispersèrent les attaquants restants et s’assirent pour nettoyer leurs blessures (le sans fourrure n’eut pas la décence de proposer de soigner ses blessures à elle comme l’exige la coutume) et ils s’observèrent l’un l’autre prudemment. Le Sansfourrure se présenta comme Arthur et lui dit qu’il était venu ici pour chasser les Abominations et vérifier si la rumeur des « hommes-chats » était vraie. Oui mes enfants, il nous appela les « hommes-chats » une tournure toute faite qui insulte à la fois nos ancêtres et nous-même. Au lieu de mettre immédiatement fin à la vie d’Arthus, notre jeunette se leva simplement avec grâce, attrapa un caillou et de le frappa, gentiment, sur la tête. Elle l’attacha ensuite à sa monture avant de le renvoyer vers ses terres. Elle lui laissa aussi une cicatrice toute particulière pour qu’il se souvienne de sa visite. Une fois rentrée chez elle raconta l’histoire au reste du clan et beaucoup de respect lui fut montré.

Bien des virages plus tard nos voyants ressentirent qu’une Malveillance particulièrement désagréable viendrait vers nous d’ici peu. Comme nous l’avions fait il y a plusieurs saisons, nous avons déménagé notre clan dans les refuges sous terrains que nous avions construit à l’époque. Alors que nous arrivions à destination nous envoyâmes des éclaireurs pour explorer les terres, à la recherche de tous jeunes qui auraient pu se perdre pendant le déménagement. L’un de nos éclaireurs fut la jeunette ayant gagné ses galons et qui trouva-t-elle là dehors ? simplement Arthur. Bien qu’il vieillissait comme les Sansfourrures le font, elle le reconnu et lui demanda pourquoi il était assez fou pour venir dehors si loin de chez lui pendant une telle tempête. «Il a autant de bon sens que de fourrure et de griffes» pensa-t-elle. Il expliquât que chez lui les voyants (qu’il appelait Stormwarden) avaient détecté une dangereuse Malveillance s’approchant et qu’il se rendait chez nous pour nous prévenir et nous proposer de nous abriter avec son peuple. Nous prévenir ? Comme si nous, qui étions tant modifiés par les tempêtes, ne pouvions pas ressentir dans notre fourrure lorsqu’une tempête approche ou que nous ne savions pas comment nous protéger nous-même comme à l’époque de notre passé d’animal de compagnie. La jeunette ne sut pas si elle devait se sentir insultée, rigoler, rugir ou simplement secouer la tête de consternation. Ce qu’elle fit alors fut de lui offrir protection dans notre repaire, car la tempête s’approchait rapidement. Il accepta son offre à contre cœur et devint le premier Sansfourrure à entrer non sans peur mais de bon cœur dans notre abris.

Alors que la Malveillance enrageait au dehors, Arthur nous donna la vision du futur qu’il avait pour sa race et ce qu’il nommait un Royaume. Il nous expliqua qu’il voulait regrouper tous les survivants de la Percée afin de construire une nouvelle société à partir des ruines de l’ancien monde. Cette société serait égalitaire et nous travaillerions ensemble pour créer un monde meilleur que ce qu’il était devenu précédemment. Étonnement, sa vision (bien qu’à moitié insultante pour nous, après tout, nous ne sommes pas simplement les égaux Sansfourrure) a su toucher certains de nos cœurs. Nous virent en Arthur un mâle qui n’était pas uniquement intéressé par le fait de montrer sa puissance mais voulait mener ses sujets. Au zénith de la tempête, la vision d’Arthur fut plus claire et la jeunette était visiblement choquée. Comme sa mère, elle avait la capacité d’avoir des visions et se fut sa toute première. Elle refusa de raconter ce qu’elle vit mais elle courut hors de la pièce et descendit le tunnel. Arthur, inquiet de ce qu’il venait de voir, la suivit et fut rapidement rejoint par d’autres membres du clan. Lorsque qu’ils la rejoignirent, elle était enfoncée dans la douleur de la vision. Les premières visions sont parfois animées et elle fouetta l’air de ses griffes et ses dents, blessant Arthur, et pourtant il ne riposta pas. Lorsqu’elle revint à elle, elle refusa de partager ce qu’elle avait vu et fut visiblement choquée à la fois par sa vision et par les blessures infligées à Arthur. Arthur resta avec notre clan jusqu’à guérison et lorsqu’il partit, la jeunette était introuvable.

Le temps s’écoulait lentement et nous entendions parler des travaux entrepris par Arthur, et de l’éventuelle séparation avec ses anciens camarades. Une saison après ce triste jour il y eu un rassemblement tenu dans la forteresse d’Arthur. La jeunette s’introduisit au milieu de la réunion. Malheureusement elle fut repérée sauf qu’au lieu de blesser quelques Sansfourrures, la jeunette consentit à être présentée devant Arthur. Alors que tout le monde s’inclinait devant lui, elle ronronna simplement mais garda sa bouche fermée pour ne pas dévoiler ses dents. Arthur, à son crédit, interpréta parfaitement le geste et lui demanda ce qu’elle faisait là. La jeunette lui dit qu’elle avait entendu parlé de la Trahison, elle avait alors appelé son clan à offrir son aide à Arthur. Après de nombreuses disputes, le clan s’était mis d’accord, elle fut alors chargée d’apporter la bonne nouvelle à Arthur. Il y eu un tumulte dans le hall et beaucoup de voies s’élevèrent en signe de désapprobation et de menace. Arthur fit taire ses sujets, marcha vers la jeunette et s’inclina gracieusement puis exprima sa profonde gratitude. Alors que la jeunette se dirigeait vers la sortie, Arthur l’appela : « Attendez, avant de partir ma dame, pourrais-je connaitre votre nom ? » Ignorant l’insulte d’avoir été appelée «dame » (ce que la jeunette su ne pas être intentionnel) elle regarda Arthur à son tour et répondit « Votre espèce n’a pas la patience ni les capacité pour prononcer mon nom correctement. Certains de votre espèce m’appellent, Gwenhwyfar, donc vous pouvez m’appeler Gwen ». Dans un mouvement de la queue, la jeunette pure et blanche prit la direction de la porte mais avant de quitter la pièce elle se dirigea droit vers l’un des critiques les plus virulents. Le regardant de haut elle sourit et d’un habile mouvement de griffe découpa la ceinture qui retenait ses vêtements. Elle sortit ses griffes dans la patte droite et de la gauche elle tint la ceinture au-dessus de sa tête l’agitant de haut en bas donnant l’impression qu’il sautait. L’homme ouvrit grands les yeux, il transpirait la peur, si bien qu’un filet de liquide se rependit le long de son pantalon. Gwenhwyfar, ronronnant de satisfaction, le libéra et sorti par la porte pendant que la ceinture retombait lentement sur le sol,

Maintenant mes enfants vous pouvez aller jouer avec une pelote de laine.

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